Pensées dé-moralisantes pour une union libre de l'agriculture et de la métropole
Résumé
La réflexion emprunte le chemin d’une métaphore qui lie agriculture et métropole aux genres sexués, l’espace agricole au masculin et la métropole au féminin. L’hypothèse de départ est la suivante : la majorité des débats ou des projets concernant les rapports possibles entre la métropole et l’agriculture seraient dominés par les fantasmes qui règlent les relations de l’urbain à la nature. La métaphore genrée est tenue pour capable, en caricaturant ces fantasmes, de mettre en critique une situation discursive contemporaine où se mêle “naturomania” et “urbanophobie”, situation relevée d’une part dans le champ d’une iconographie et d’une lexicographie écologistes, d’autre part dans le champs d’une esthétique prosaïque contemporaine. L’effort théorique consiste à dé-moraliser ces fantasmes pour faire saillir les inégalités, asymétries et injustices dont ils sont à la fois les marques et les masques et (ré)ouvrir l’espace d’un rapport éthique possible de la métropole à l’agriculture.
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