Réseau terre : les actions futures du réseau terre français
Résumé
Face à l'énorme demande en logements économiques des pays en développement que l'on évalue aujourd'hui à plusieurs dizaines de millions d'unités, la construction en terre peut apporter des solutions pertinentes dans le secteur informel comme dans le secteur formel. En matière de transfert des technologies de la construction en terre, la France est à même d'apporter une contribution d'une grande diversité et couvrant tout le registre du champs de compétences. Le potentiel français est riche d'une expérience acquise au cours de ces quarante dernières années sur des terrains variés, et capitalise un savoir-faire qui n'a sans doute pas son pareil dans d'autres pays. La France peut et doit s'investir dans ce secteur appelé à devenir un secteur de pointe pour peu que son "réseau terre" soit organisé et valorisé à la mesure des enjeux et du défi international aujourd'hui posés. L'étude évalue l'offre française dans ce secteur, au-delà d'une réponse à un questionnaire systématiquement envoyé aux partenaires identifiés, et développe une analyse argumentée permettant de bien situer les potentialités et les perspectives de fonctionnement efficace du réseau terre, tout en garantissant à terme des retombées économiques certaines. Dans le domaine de la construction en terre, le réseau français est appelé à jouer un rôle privilégié au plan international. Encore faut-il que les différentes partenaires soient conscients de l'enjeu que cela représente et que le réseau terre ne se réduise pas à l’existence d'un nombre limité de "spécialistes" d'occasion, de "prédateurs" profitant d'une mode et d'une conjoncture exceptionnelle d'intérêts disparates, ou de représentants d'organismes techniques, politiques ou administratifs participant "ès qualité".
Les commissions d'étude, les mission exploratoires et les études de faisabilité doivent dès à présent être relayés par des actions de formation et des réalisations. Il apparait, d'évidence, que le réseau terre français pèche actuellement par manque de concepteurs-bâtisseurs, réellement opérationnels, que les actions de formation -T.F.E. de l'ENTPE, CEAA "Architecture de Terre" de l’École d'Architecture de Grenoble, DEA Géosciences de l'USMG - demeurent encore trop limitées et n'en sont qu'à leur prémisses. Il apparait aussi que les recherches demeurent trop fragmentaires et dispersées et pour la plupart beaucoup trop éloignées de l'application et que les réalisations exemplaires comme L'Isle d'Abeau ou le programme d'habitat social de Mayotte, manquent.
Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
---|