Economic globalization vs mercantilism
Résumé
For mercantilism, the main objective of economic action is to increase the power of the Prince (Machiavelli). With the rise of capitalism and the market economy, liberal economists strongly criticized state management of the national economy. The centralization of political power was often seen as a major brake on the market economy and thus on economic development. Since 1990, the history of capitalism seems to have stopped being written within national borders. We are moving from the wealth of nations to the wealth of the world. However, despite the existence of the World Trade Organization, there is in fact no supranational authority capable of imposing rules on multinational markets, which are often speculative and interested mainly in short-term profit, thus threatening the sovereignty of nations. Yet market system generalization is often perceived as a factor of democracy. This statement is debatable. As states have lost most of their economic power, the electorate is the victim of a democratic illusion comparable to Keynes' monetary illusion. The risk is the progressive establishment of international plutocratic systems which, within each state, will defend private interests, sometimes in competition from state to state. War and economic war are not over.
Pour le mercantilisme, l'objectif principal de l'action économique est d'accroître le pouvoir du Prince (Machiavel). Avec l'essor du capitalisme et de l'économie de marché, les économistes libéraux ont fortement critiqué la gestion étatique de l'économie nationale. La centralisation du pouvoir politique était souvent considérée comme un frein majeur à l'économie de marché et donc au développement économique. Depuis 1990, l'histoire du capitalisme semble avoir cessé de s'écrire à l'intérieur des frontières nationales. On passe de la richesse des nations à la richesse du monde. Cependant, malgré l'existence de l'Organisation mondiale du commerce, il n'existe en fait aucune autorité
supranationale capable d'imposer des règles aux marchés multinationaux, souvent spéculatifs et intéressés principalement par le profit à court terme, menaçant ainsi la souveraineté des nations. Pourtant, la "marchandisation" est souvent perçue comme un facteur de démocratie. Cette affirmation est discutable. Les Etats ayant perdu l'essentiel de leur pouvoir économique, l'électorat est victime d'une illusion démocratique comparable à l'illusion monétaire de Keynes. Le risque est la mise en place progressive de systèmes ploutocratiques internationaux qui, au sein de chaque Etat, défendront des intérêts privés, parfois en concurrence d'Etat à Etat. La guerre et la guerre économique ne sont pas terminées.
Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
---|