La foi dans l'auto-équilibre des marchés est contredite par les faits, mais ses défenseurs trouvent toujours dans l'intervention économique l'État la cause fondamentale des crises. Le rôle assigné à l'État dans la vie économique et sociale est principalement une question philosophique, morale et bien sûr politique. L'économie de marché ne conduit pas à la paix, et la mondialisation n'est pas une panacée. Au niveau international, le leadership américain s'impose, mais la Chine commence à l’inquiéter. La lutte sera féroce dans les années à venir, car les deux pays veulent diriger le monde à leur avantage, grâce à leurs effets de domination sur les technologies les plus puissantes du futur, comme l'intelligence artificielle, l'espace et surtout la gestion de l'information. L'Europe est toujours en crise politique, économique et philosophique. Les BRICS cherchent à définir des politiques communes de solidarité, mais leurs divergences internes ne leur permettent pas d'imposer leurs objectifs. Les inégalités sociales s'accentuent depuis près d'un demi-siècle. À l'avenir, elles soulèveront des problèmes économiques considérables qui entraîneront sans aucun doute des conflits sociaux et sociétaux inquiétants. Les révolutions de la robotique et du numérique remettent en question l'importance et le contenu du travail humain. Enfin, la crise environnementale qui se profile, notamment avec le réchauffement climatique, pourrait entraîner l'effondrement progressif de la race humaine.