Résumé : La science économique n’appelle aucune morale ou éthique. Elle se veut science et elle affirme que le bon fonctionnement de l’intérêt individuel constitue la meilleure solution économique et sociale pour l’ensemble des agents économiques. Toute mesure tendant à modifier le jeu implacable et juste du marché conduit à des effets pervers, comme le chômage, l’endettement public ou les transferts de capitaux, qui grèveront les futurs horizons du bien-être collectif. Dans ce contexte, la globalisation économique constitue un progrès social majeur. Les économistes hétérodoxes s’interrogent sur cette conception sommaire de l’homme. Concrètement, les entorses des hypothèses par rapport à la réalité sont nombreuses, comme l’existence de monopoles ou d’oligopoles concurrentiels, les interventions politiques, stratégiques et régaliennes nécessaires des Etats, les crises économiques, les inégalités croissantes, l’ensemble des problèmes de pollution collective, notamment le réchauffement climatique, et l’exploitation excessive de la Terre, notamment de l’oekoumène, que les intérêts économiques particuliers peuvent aisément négliger au détriment de la collectivité mondiale.