Du « genre » social au « genre » incorporé : Le « corps genré » des SIC
Résumé
For over 10 years, the two authors of this article work on the problematic issue of the bodies in SIC. They show here how the relationship made between communication, corporeality and society is closely linked to social taxonomies incorporated by both actors by scientists. After proposing an own epistemology for SIC researchs on the body, the article expose the methodological implications, through the issue of gendered body. Apprehension "signs trace" incorporates the semiotic repertoire of Western thought in epistemology decompartmentalizes nature and culture, subject and object, individual and social. In the same epistemological movement, gender relations thought within anthropology by emotional communication request to go beyond verbal-centered post-structuralist methodologies.
Depuis plus de 10 ans, les deux auteures de cet article œuvrent à la problématisation de la question du corps en SIC. Elles montrent ici comment la relation faite entre communication, corporéité et société est étroitement liée à des taxinomies sociales incorporées aussi bien par les acteurs que par les scientifiques. Après avoir proposé une épistémologie propre aux SIC quant aux recherches sur le corps, l’article expose les implications méthodologiques, par le biais de la question du “corps genré”. L’appréhension des « signes-traces » intègre le répertoire sémiotique de la pensée occidentale dans une épistémologie qui décloisonne nature et culture, sujet et objet, individu et social. Dans la même mouvance épistémologique, les rapports de genre, pensés dans le cadre d’une anthropologie par la communication affective demandent de dépasser des méthodologies post-structuralistes verbo-centrées.