Vers une praxéologie du monde sonore
Résumé
Au lieu de traiter des aspects esthétiques de l’environnement sonore, de l’évolution des habitudes d’écoute ou des représentations culturelles des nuisances acoustiques, le son sera considéré ici comme support d’actions et de opérateur de pratiques sociales. Cet article tente d’ébaucher une approche praxéologique du sonore. Pour cela, deux obstacles majeurs doivent être surmontés. Il nous faut d’une part mettre en question les trois principales catégories de sons socialement reconnues : la musique, le langage et le bruit. Certains champs de recherche ont élargi leur domaine afin d’y intégrer des situations sonores jusque-là négligées par les disciplines scientifiques traditionnelles. Nous conviendrons que même si ces nouvelles perspectives nous rapprochent de notre expérience sonore quotidienne, elles demeurent insuffisantes pour rendre compte entièrement du sonore en actes. D’autre part, la dimension pragmatique de l’environnement sonore a été largement sous-estimée jusqu’à aujourd’hui. La plupart des recherches se penchent sur les aspects acoustiques, esthétiques ou culturels de la perception sonore, la considérant très rarement comme modalité de l’action pratique. De ce point de vue, l’anthropologie des sons ordinaires pourrait profiter de ce que la sociologie de l’action et la psychologie écologique ont à apporter sur le sujet. Comment considérer le sonore en actes ? Comment l’environnement sonore rend-il possible et participe-t-il de l’action en commun ? Quelle est la relation entre les sons quotidiens et les pratiques ordinaires ?
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