Les modèles économiques contemporains utilisent constamment la paix comme postulat et rares sont ceux qui introduisent les rapports de puissance entre les Etats dans une économie supposée toujours globalisée dans le cadre étroit d’un libre-échange pourtant discutable. La guerre économique, la dépendance aux produits stratégiques venus de l’extérieur et les consommations intermédiaires des produits essentiels de production d’armes ne sont pas suffisamment pris en compte, au même titre que l’essor des « paradis fiscaux » ou la puissance sociétale irrésistible des forces économiques privées dans l’évolution productrice des sociétés dominée par les effets de démonstration ou la consommation ostentatoire. La capacité d'adaptation du capitalisme aux guerres et aux crises économiques a souvent été mis en évidence, mais aujourd’hui elle se heurte au réchauffement climatique, à l’épuisement des ressources naturelles et aux conflits humains face aux nouvelles raretés.