Droit de la famille
Résumé
Lancée avec les États généraux, début 2018, la réflexion relative à la révision des lois bioéthiques n'en finit plus de s'enrichir de rapports (CE, 11 juill. 2018), avis (CCNE, n° 129, 25 sept. 2018), communiqués, missions parlementaires, tribunes, en tous genres (émanant d'institutions ou de particuliers réunis en pétitionnaires), chacun dans le cadre d'un débat, dit démocratique, entendant faire prévaloir son opinion. Comme le relève le Conseil d'État, il s'agit désormais de « questions qui traversent notre société » et « résultent davantage d'une évolution des mentalités que de la progression de la connaissance scientifique ». La question de la satisfaction (ou du refus) des demandes individuelles est peut-être bien plus présente que celle de la relation que peut entretenir la progression des sciences avec les lois dites de bioéthique. En cela, le débat est devenu extrêmement subjectif. Ces lois initialement considérées comme indéfectiblement liées à une conception de l'individu, prônant l'intérêt général, ne sont plus portées par la même objectivité. 2018 était l'année des débats. 2019 sera-t-elle celle d'une révolution bioéthique et, plus largement surtout, des personnes et de la famille ?