La loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU), adoptée en janvier 2000, a mis en place un nouvel outil de planification spatial, le Schéma de Cohérence Territoriale, communément appelé le SCoT. Cinq années de pratique se sont écoulées donnant aujourd'hui matière aux premiers retours d'expérience. Après avoir rappelé les objectifs et enjeux d'un SCoT, et ce notamment par rapport à ceux de son prédécesseur le Schéma Directeur (SD), il conviendra de faire un bref état des lieux des avancées des projets de SCoT en concentrant l'aire d'étude auprès des principales métropoles. Quelle valeur prend le paysage dans les processus de projet présentés ? Est il un objet à protéger ou semble t'il être un agent actif du projet ? Devant un bilan timide, le SCoT de l'agglomération de Montpellier, rejoint de près par ceux des villes centres de Rennes et Bordeaux, fait figure de proue. Il s'appuie en effet sur un diagnostic paysager exhaustif pour définir son projet de reconversion métropolitaine et en justifier les orientations. L'approche paysagère semble être un élément moteur tant de la qualification que de la fabrique du territoire. Il s'agira alors d'aller plus en amont et de voir, au-delà des documents produits et présentés, ce qui est en jeu derrière ce paysage dynamique. Sur la base de l'analyse d'entretiens semi directifs des acteurs du projet du SCoT de l'agglomération montpelliéraine, il sera possible d'évaluer la place du paysage dans le jeu des acteurs et d'en percevoir son rôle. Permettant de rassembler les points de vue des acteurs et d'établir une continuité entre les différentes parties composant l'aire d'étude, le paysage, synergie de projet, sera alors dévoilé comme un possible dont l'image est multiple, complexe et différenciée.