Étude des formules expressives des interactions dans un corpus de tweets
Résumé
Les formules expressives des interactions constituent une sous-classe des phraséologismes pragmatiques. Ce sont des expressions très fréquentes dans les interactions, comme ça va pas la tête, c’est le comble, ça alors, il y a pas de quoi, et qu’on désigne par d’innombrables appellations comme : « énoncés liés » (Fónagy 1982, Marque-Pucheu 2007), « routines conversationnelles » (Klein & Lamiroy 2011), « énoncés usuels » (Martins-Baltar 1997),« structures figées de la conversation » (Bidaud 2002), « phraséologismes communicationnels » (Burger 2010), « phraséologismes pragmatiques » (Dziadkiewicz 2009), « actes de langage stéréotypés » (Kauffer 2011), « phrases préfabriquées des interactions » (Agnès Tutin 2019) et bien d’autres encore. Certaines d’entre elles sont identifiées sous le terme de « pragmatème » (Mel’čuk 2013), (Fléchon et al., 2012) et (Blanco et Mejri 2018), par exemple chapeau bas qui est une forme type pour exprimer l’admiration, il y pas de quoi, une forme conventionnelle vient en réponse à un remerciement.
Ces formules sont classées selon la typologie des phrasèmes proposée par Mel’čuk (2013) comme des phrasèmes pragmatiques étroitement liés à des situations d’énonciation spécifiques.
Dans le présent article, nous proposons d’étudier un éventail des formules à valeur expressive et dont la fonction est essentiellement pragmatique. Nous présenterons les propriétés formelles, syntaxiques, pragmatiques et sémantiques d’un sous-ensemble de formules expressives des interactions (désormais FEI). Ensuite, nous proposerons une grille d’analyse et nous analyserons quelques cas de FEI. Nous nous intéresserons aux actes de langage réalisés à travers les FEI. Notre analyse se base sur un corpus du réseau Twitter.
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