L’insoutenable « légèreté » de l’être contemporain face au syndrome d’hubris des hommes et des cercles de pouvoir
Résumé
In a world where democracy is still considered the "least worst" of systems, public and private ruling circles are developing military, economic and ecological strategies that appear to be endangering humanity. At the end of the 19th century, economists, in their naivety, had initially considered peace to be the main result of a good understanding of economic factors and the application of rational behavior - which, incidentally, didn't stop the guns from thundering during the two world wars; then, at the end of the 20th century, peace was supposed to be the result of the process of economic globalization following the collapse of the Soviet Union and the victory of generalized market mechanisms. However, economic, political and military crises have never ceased, and over the last decade they have become not only recurrent, but an integral part of all national strategies and military alliances. The mere name of the rulers worries their adversaries, as if today, in the absence of rationality on the part of rulers, the unbearable "lightness of the living being" has become the norm in the face of the vagaries of autocrat decisions and the will to power of plutocrats. The idea of collective well-being has disappeared behind the pursuit of power by politicians in power and the greed of shareholders, leading to threats and armed wars, growing economic and social inequalities, and permanent poverty and precariousness in a world that is sustainably eroding ecosystems and heading down the road of deadly global warming.
Dans un monde où la démocratie est encore considérée comme le « moins pire » des systèmes, les cercles dirigeants publics et privés développent des stratégies militaires, économiques et écologiques qui semblent mettre en danger l’humanité. Les économistes, dans leur naïveté, avaient d’abord considéré, à la fin du XIXe siècle, la paix comme le résultat principal d’une bonne compréhension des facteurs économiques et de l’application des comportements rationnels, ce qui n’avait d’ailleurs pas empêché les armes de tonner pendant les deux guerres mondiales ; puis, à la fin du XXe siècle, la paix était supposée être la résultante du processus de globalisation économique après l’effondrement de l’Union soviétique et la victoire des mécanismes de marché généralisés. Cependant, les crises économiques, politiques et militaires n’ont jamais cessé, et depuis une décennie, elles deviennent non seulement récurrentes mais installées dans toutes les stratégies nationales ou des alliances militaires des Etats. Le simple nom des gouvernants inquiète les adversaires, comme si aujourd’hui, en l’absence d’une rationalité des gouvernants, l’insoutenable « légèreté de l’être vivant » était devenu la norme face aux aléas des décisions des autocrates et de la volonté de puissance des ploutocrates. L’idée du bien-être collectif a disparu derrière la recherche de la puissance des hommes politiques au pouvoir et l’avidité des actionnaires qui provoquent à la fois les menaces et les guerres armées, l’accroissement des inégalités économiques et sociales et la permanence de la pauvreté et de la précarité dans un monde qui érode durablement les écosystèmes et s’engage sur la route d’un mortifère réchauffement climatique.
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