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, La nationalité d'une entreprise perd son sens, car la monnaie, la technologie, les usines passent les frontières avec de moins en moins de restrictions. Les firmes transnationales et les marchés, désormais les principaux acteurs de l'économie internationale, favorisent la mobilité du capital et les procédures de délocalisation et l'essor de nouvelles technologies, facteurs de revenus importants. Les États-Unis se proposent de devenir le seul arbitre d'une économie mondiale désormais globalisée, en maintenant leur hégémonie économique et culturelle mondiale. Pour Claude Serfati 47 , la mondialisation va de pair avec la dynamique régressive du capitalisme. À côté d'îlots de prospérité, l'économie mondiale est en crise et le fossé se creuse inéluctablement. La globalisation, dominée par les pays les plus riches, fondée sur les inégalités, ne conduit pas à la paix, mais à une guerre (sans ou avec armes) pour la répartition des richesses. Conclusion Aujourd'hui, la guerre, dans son sens strict, On assisterait alors à l'essor des États-régions, nouveaux facteurs de croissance

, Enfin, la guerre n'est plus « reconnue » socialement comme un mode de gestion des crises, du fait même de l'existence de l'arme nucléaire. L'apparition de nouveaux conflits armés fait l'objet de débats. Ainsi, Jacques Attali considère que la multiplication du nombre des Etats, l'absence d'ordre supranational et l'incapacité à faire respecter partout le Droit, ouvrent un bel avenir à la guerre 50 . Pour Brzezinski, 51 l'impératif technologique commande le réaménagement politique de la planète. La société américaine, première société globale de l'histoire, échappe à l'impérialisme. C'est un modèle global de modernité, aux techniques universelles, fondées sur l'industrie de l'information, qui va modifier les institutions héritées de la société industrielle. L'économie, cause de guerre, est aussi un moyen des conflits armés. La "guerre" a changé de nature, elle n'est pas le souci principal des sociétés d'aujourd'hui, mais elle est une menace récurrente. Elle ne met plus en place des bataillons sur un champ de bataille. Elle devient diffuse, fondée sur des variables politiques et économiques. La guerre économique est au terrorisme d'Etat, ce que les destructions guerrières sont aux conflits armés. Il s'agit d'utiliser les armes idoines, de quelque nature que ce soit, pour se voir reconnaître un droit ou une domination

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