, éventuellement mal dégrossie, elle ne peut participer au raffinement de la moralité qu'au prix d'un dépassement de ses conditions premières. À un tel dépassement, le milieu social peut opposer son inertie : ainsi d'« une aristocratie, même purement intellectuelle, une société d'élite » qui ne « compte pas toujours [les esprits] qui peuvent le mieux comprendre l'art du lendemain 22 ». Cela nous conduit à postuler qu'il n'est possible, ce dépassement, qu'à rechercher des harmonies nouvelles ou des contemplations inédites, autrement dit au risque pris par une pratique : philosophe du risque dans son oeuvre majeure, l'Esquisse d'une morale sans obligation ni sanction

. Se-faire-esthète, et même s'il ne s'ensuit pas « [?] que l'art se confonde avec la direction de la vie 23 », il n'empêche que par cette formation à l'activité dans la contemplation et la production « en moyenne, un être est d'autant plus moral qu'il est plus capable de ressentir profondément une émotion esthétique, vol.24

G. Bibliographie and J. , Esquisse d'une morale sans obligation ni sanction, édition scientifique avec variantes par Ph. Saltel, Paris, Les Belles Lettres, 2008. (1889a) L'art au point de vue sociologique, édition établie par Annamaria Contini et Stéphane Douailler, 1875.

C. , A. Jean-marie-guyau, . Una, . Della-vita-e-l'estetica, . Bologne et al., La Puissance de la vie. Essai sur la morale sans obligation ni sanction de JeanMarie Guyau, 1995.

, Philippe Saltel Professeur des universités Philosophie, vol.3699

. Grenoble, , p.108