M. De, Barante sera parfaitement du goût des gens au pouvoir qui ne se soucient guère de la publication de ces récits d'autres temps, pourvu qu'ils ne soient pas assortis de réflexions et de déductions qui pourraient servir à éclairer le peuple. Ce système commode pratiqué par M. de Barante (à l'imitation de sir Walter Scott, soit dit entre nous) ne peut en aucune façon nuire à ses vues politiques, p.198

O. C. Barante, , p.12

S. Cité-d'après and . Leterrier, , p.38

, À propos des parallèles entre Stendhal et Barante : J. Tollebeek, « Horror vacui. Barante, Stendhal et l'historiographie romantique, vol.70, pp.31-54, 1998.

O. Stendhal and . Cit, 89 ; 398 ; 845. Voir aussi l'analyse riche de X. Bourdenet, «Ô dix-neuvième siècle ! » Historicité du roman stendhalien : Armance, Le Rouge et le Noir, pp.202-212, 2004.

, Ce renoncement à la volonté d'éclairer les peuples par des réflexions et des déductions, c'est

M. De, Barante transcrit parfois des passages entiers de Froissart et de Philippe de

. Commines, Le mérite de ces parties [?] ne saurait être mis en doute, mais il en va autrement lorsqu'il place des harangues et des dialogues de son cru dans la bouche de ses héros. C'est, en écrivant l'histoire, pousser trop loin l'imitation de Walter Scott, p.199

, Tout comme chez Thierry et Barante, l'activité critique de Stendhal est fondamentale pour celle du romancier qui débute vers la fin de ses contributions aux journaux anglais. Toutefois, lorsqu'il s'agit pour lui de « passer à l'acte », il ne pense pas seulement le roman à partir de l'histoire, mais garde un ethos critique qui semble être plus sévère encore que celui de l'historien : Un homme qui n'a rien vu du monde [?] peut écrire un ouvrage estimable comme l'Histoire du jésuite Daniel mais s'il veut écrire un roman, il devra placer son récit au XV e siècle ou à une époque presque aussi reculée. Nous ne savons plus aujourd'hui de quelle façon le duc Henri de Guise se présentait devant Catherine de Médicis. L'ignorance d'un auteur qui profite de celle de son lecteur peut échapper à l'attention, Bien que Stendhal souscrive principalement à l'idéal de l'histoire narrative, il reprend ici précisément la critique qu'avait déjà émise Voltaire contre les harangues et les dialogues fictifs en Histoire 39. C'est ce double rapport à l'histoire, à la fois critique et romantique, qui désigne la position stendhalienne, articulée dans ses Lettres de Paris et dans d'autres chroniques, pp.851-852

, Il ne s'agit pas de concourir avec Scott en décrivant la « façon » de la présentation du duc Henri de Guise. Pour sortir du dilemme de la narration historique, nécessairement conjecturale à un certain point, le roman stendhalien choisit de témoigner du présent et de guider le lecteur à travers ce temps. Pour reprendre la métaphore qu'emploie l'Encyclopédie pour le critique, il s'agit, « en guide sage, À travers la critique des ouvrages historiques, Stendhal recueille les éléments pour une poétique du roman contemporain, p.40

A. Histoire, , p.225

A. Critique, , p.491