Cet article rend compte du jeu d’acteurs entre les institutions en charge des transports publics dans les Alpes-Maritimes, de 2008 à 2018, et de la création d’un syndicat mixte des transports publics (SYMITAM) comme possible organisation interterritoriale. Les inadaptations des périmètres de gouvernance de transports publics aux mobilités quotidiennes sont les causes de problèmes d’organisation des déplacements entre les villes du département. Malgré l’existence de formes de gouvernement locales nombreuses et farouchement indépendantes, les gestionnaires de transport public des Alpes-Maritimes ont-ils pu envisager une seule entité de gestion chargée de leur mise en relation par un Syndicat mixte venant de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU) ? Cet article repose à la fois sur le contexte institutionnel, sur les interrelations mises en œuvre entre les différents niveaux de décisions, créant l’espoir d’une gestion unifiée, et enfin sur des politiques publiques notables résultant du syndicat mixte des transports des Alpes-Maritimes. Cet établissement a-t-il permis de réunir les autorités organisatrices (AO) multiples par son travail de confection en commun et ainsi de réduire les découpages politiques, puis, aussi peut-il être utile à l’organisation des déplacements des citoyens-usagers entre les ressorts territoriaux ?