Résumé : Lorsqu’on arrive dans la vallée du Vénéon un premier constat s’impose, littéralement : celui d’être en relation directe avec le paysage, d’être au cœur d’un environnement plus large. Cette relation, aussi frontale et saisissante soit-elle, peut être vécue au quotidien selon des modalités diverses et solliciter différentes échelles. Ainsi, nous pouvons relever deux modes d’engagement principaux dans le rapport à la vallée et, plus spécifiquement, dans la relation au torrent qui la parcourt : le premier se caractérise par une forme de fixité et de distance, le second tient du mouvement et de l’immersion. Ces différents rapports à l’environnement ainsi que les deux échelles associées, semblent intéressants lorsqu’on considère l’écoute. Questionnant l'écoute habitante (dans le cadre d'une recherche intitulée "Ausculter l'Environnement"), nous verrons ici que celle-ci apparaît à la fois spatialisante et temporalisante.